
Les TAC (CITAC– Dc Jean Becchio, Dc Bruno Suarez, Dc Sylvain Pourchet)
Les TAC sont des Techniques d'orientation de l' Attention et d' Activation de la Conscience.
- Techniques de communication entre deux personnes, ou dans un groupe. Dans le monde médical, elles concerne la communication entre le patient et le soignant.
- Ce sont aussi des Thérapies d'orientation de l' Attention et d' Activation de la Conscience, thérapies pour aider à soulager la souffrance, souffrance physique, douleurs aigues ou douleurs chroniques, ou pour aider à soulager la souffrance morale (on parle alors d'inconfort), anxiété, stress, dépressions graves, addictions, phobies voire psychoses.
Ces techniques s'appliquent maintenant aussi à des milieux non spécifiquement médicaux, dans le domaine de l'apprentissage, de la thérapie, ou de la préparation sportive.
Leurs applications possibles à d'autres domaines sont multiples et restent à découvrir.
C'est un protocole précis en 10 étapes, et il reste possible de n'appliquer que quelques briques du protocole, qui se veut flexible, et s'adapte aux circonstances.
Les TAC s'appuient sur les ressources propres de la personnes pour aider à apporter un confort supplémentaire ou une solution à un problème. Elles visent à apporter l'autonomie à la personne (avec l'enseignement de l'AutoTAC).
- L'Hypnose Ericksonienne passée au Réalisme de la Neurologie
Voici les dix principaux points de différence :
- Pas d’induction dans les TAC. Ce temps préliminaire fut un des premiers à être supprimé. Historiquement, en regardant le travail de Milton Erickson, nous constatons qu’à la fin de sa vie il
utilisait l’hypnose conversationnelle, sans induction préalable.
- La posture de départ qui est confortable pour le patient en début de séance classique
ericksonienne, devient chez nous une posture tonique, équilibrée, sur un tabouret, les bras en
position propriocepticve activée. Au cours de la séance, le patient peut se lever, dialoguer et
déambuler, yeux ouverts en continuant les travail.
- Nous remplaçons l’état de transe hypnotique par un hyper-éveil de l’attention que nous venons
d’évoquer en décrivant la posture et le déplacement très actif du patient au long de la séance. Cet
état d’hyper-vigilance est observable en Irm. L’utilisation d’un souvenir d’apprentissage « actif »,
sans l’obligation qu’il soit agréable est un ingrédient très activateur. Un souvenir traumatisant
peut, parfois, être employé comme support principal de la séance. Les émotions fortes sont les
bienvenues au royaume des TAC.
- Certaines notions de neuro-sciences, cerveau droit potentialisé, gauche dépotientailisé, cerveau
reptilien, cerveau dissocié ne sont pas utilisées dans notre approche. Nous employons la notion
de cerveau connecté neuro-glial et le nouveau schéma de la conscience de Dehaene.
- Nous ne recherchons plus, en première intention , la cause du symptôme, les racines du trauma ;
nous explorons en début de séance l’inconfort, vécu ici et maintenant et ses conséquences sur la
qualité de vie, en lien avec le symptôme.
- La notion ericksonienne, moderne et révolutionnaire pour l’époque, d’un inconscient bienveillant,
qui pouvait être remercié au cours de la séance, est remplacée par la stimulation de la force
agentive avec l’utilisation du modèle vicariant, de l’auto-efficacité et de l’expérimentation prônées
par Alberto Bandura.
- La création d’un état dissociatif au cours de l’hypnose est remplacée par la technique de
stimulation du réseau connecté cérébral, réseau continu, sans séparation ni barrière. Les phrases
connectantes sont un des dix points clefs de la séance TAC. Plutôt que de parler de dissociation,
nous préférons, lorsque cela se présente, évoquer une déstructuration, en lien avec de multiples
déconnections cérébrales.
- Le but d’une séance n’est plus l’amélioration quantitative (évaluation sur l’échelle analogique de
douleur ou d’anxiété) mais l’amélioration qualitative ( qualité de la vie du patient au quotidien).
- Une simplification de l’enseignement le la technique : quarante-huit heures de cours pour les
professionnels de la santé déjà diplômés, suffisant pour les 15%
d’apprentissage technique. Et un cours complémentaire de vingt-huit
heures sur TAC et alliance thérapeutique, suffisant lui aussi pour les 85%
d’application clinique.
- Le VAKOG, exploration systématique des cinq anciens sens décrits par
Aristote, est remplacée par l’activation exclusive du sixième sens : La
proprioception.
- L’utilisation des découvertes en neurosciences et l’écoute attentive des patients nous permettent
de faire évoluer notre technique en permanence. Ceci explique l’absence de théorisation, qui
parfois fixe un dogme et nous prônons l’emploi de paradigmes évalués, mais pouvant être
remplacés dans un futur proche par d’autres paradigmes, remaniant et consolidant ainsi en
permanence notre souple et solide édifice TAC.
- Quelles sont les Différences entre les 5 Techniques « Cousines », l’Hypnose Classique, la Sophrologie, l’Hypnose Ericksonienne, l’EMDR, les TAC ?
Une constatation certifiée Evidence Based Medecine, nous rassure : l’efficacité clinique, réelle, prouvée et reproductible a été démontrée pour chacune de ces techniques. Et pourtant, toutes sont différentes sur le plan technique.
En cela réside leur richesse et leur utilité. ces approches différentes permettent de choisir l'approche la plus adaptées au problème et à la personnalité du patient.
Rappelons que les études de Lambert (2004) et Weisz, Jensen (2006) montrent que toutes les techniques sont valables à un niveau de 15% pour la réussite d’un acte thérapeutique et que la qualité de l’alliance thérapeutique occupe les 85% restant dans cette réussite.
Les TAC (Lettre Citac)
- Enseignant: Claude Pierre